Communes / Économie
Le grand retour des Rencontres de l'Oise Rurale
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L'eau de pluie, une ressources précieuse
La première concerne la lutte contre les inondations, sujet sensible de par les nombreuses communes touchées ces dernières années. Il a notamment été question de privilégier désormais les structures permettant la récupération des eaux de pluie. Mäelle ANCELLE, Directrice de l’ADOPTA (Association pour le Développement Opérationnel et la Promotion des Techniques Alternatives), plaide pour que ces eaux soient vues comme une ressource, et non plus comme un déchet dont il faut se débarrasser via les bouches d’égouts.
Pour cela, des solutions existent, que ce soit sur le futur patrimoine à bâtir ou sur l’existant. Végétaliser revêt également une grande importance :
« Dans chaque village, avant, il y avait une mare. Cela n’était pas pour rien. Aujourd’hui, cela a disparu. Au fil des années, nous avons aussi enlevé les haies et désormais, nous payons pour en remettre ! », souligne Nadège LEFEBVRE, Présidente du Conseil départemental de l'Oise
Des subventions majorées
Les Maires peuvent donc, en cas de question sur les techniques à utiliser et les financements contacter l’ADOPTA, mais aussi le CAUE (Conseil Architecture Urbanisme Environnement de l'Oise), dispositif du Conseil départemental de l’Oise. Enfin, les travaux qui intégreront une solution de lutte contre les inondations verront leurs subventions majorées !
Des économies d'énergie à prévoir
La seconde thématique concerne la transition énergétique du patrimoine communal (mairie, salle, école…), autre sujet dans l’ère du temps. Pour 58 % des français, les dispositifs d’économie d’énergie et de transition énergétique figurent en tête des postes sur lesquels il faudrait augmenter les dépenses des collectivités locales (enquête IPSOS - 2019). Les communes dépensent environ 44 euros par habitant pour l’énergie, dont 32,5 euros par habitant dédiés aux dépenses énergétique des bâtiments communaux. Ainsi le Maire de La Drenne, Jean-Sébastien DELAVILLE, a expliqué les travaux pour 450 000 euros, subventionnés en partie par le Conseil départemental de l’Oise qui reste attentif à rester aux côtés des communes.
14% des passoires thermiques en France
Enfin, troisième thématique qui rejoint en quelque sorte la seconde, la réhabilitation des logements des particuliers. On compte en France de plus de 4.8 millions de passoires thermiques, soit une habitation sur quatre. On appelle « passoire thermique » un logement dont le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est noté F ou G. Un diagnostic qui a aussi un impact sur les factures avec 14% des Français qui sont en situation de précarité énergétique. Ce qui signifie qu’ils consacrent plus de 10% de leurs revenus aux factures énergétiques de leur logement.
C’est pourquoi, sous condition de ressources, le PIG (Programme d’Intérêt Général) a été relancé pour l’année 2023, a expliqué Charles LOCQUET, Vice-président du Conseil départemental de l’Oise en charge du logement, de la politique de la ville et de l’habitat. Via le programme départemental SOLIHA, en collaboration avec l’ADIL, il convient de trouver des solutions pour offrir un habitat de meilleure qualité, mais aussi dans un autre ordre d’idée d’assurer le maintien à domicile des seniors en remplaçant, par exemple, une baignoire par une douche à l’italienne.
Les Rencontres de l’Oise Rurale se sont achevées après plus de deux heures d’échanges. Le Conseil départemental de l’Oise donne d’ors et déjà rendez-vous aux Maires l’année prochaine pour la sixième édition.