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Portrait Oise24 - Guillaume Toucoullet, champion de para tir à l'arc
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Âgé de 39 ans, Guillaume TOUCOULLET, licencié aux Archers de Compiègne est une référence mondiale du para tir à l'arc. Vice-champion du Monde, vainqueur de la Coupe d’Europe, neuf titres de Champion de France, son palmarès impressionne. L’athlète est même allé plus loin en 2022 en figurant parmi les huit meilleurs archersfrançais dans la catégorie valide ! Avec un record du monde du 70 mètres à la clé, en classique hommes open avec 665 points.
Une médaille d'or pour objectif
Guillaume TOUCOULLET est l'un des premiers athlètes de la Team Oise24 à s'être qualifié pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Après une performance en demi-teinte aux Jeux Paralympiques de Tokyo (16e de finale), l'athlète, qui oscille entre la première et la seconde place mondiale, tentera de décrocher l’or cette année à Paris. S’il y parvient, ce sera l’aboutissement de 13 années de courage et de résilience.
Le soutien du département
Le sportif de haut niveau bénéficie d’une bourse du Conseil départemental de l’Oise qui l’accompagne dans sa préparation des Jeux Paralympiques en France. « Elle me sert pour mes déplacements et pour l’achat de matériel comme les flèches, plumes, pointes, encoches, détaille t-il. Ce sont des choses qui cassent assez régulièrement et qui coûtent assez cher ». Au-delà de ce soutien financier, Guillaume TOUCOULLET est fier d’être un « ambassadeur du handisport » dans l’Oise et de partager sa passion pour le sport, notamment auprès des jeunes.
coup de projecteur sur son parcours
un défi « complètement fou»
Le para-archer n’oubliera jamais ce forum des associations en 2016 à Anglet, dans le Pays Basque, d’où il est originaire. Ce jour là, on lui propose de s’essayer au tir à l’arc. Inconcevable, pense-t-il dans un premier temps, depuis son accident de moto en 2010 qui a entraîné une paralysie de son bras gauche. « J'y suis allé et on m’a proposé de tirer à la bouche », séduit par ce défi « complètement fou », Guillaume TOUCOULLET, sportif dans l’âme et ancien athlète de haut niveau en aviron, tente le pari.
« Le tir à la bouche, j’ai vraiment dû l’apprendre tout seul, avec mes sensations, c’était de l’instinct, du ressenti. Après, quand j’ai intégré l’Équipe de France, on a corrigé des choses, comme le placement du corps, de l’épaule, pour être encore plus régulier ».
une pratique singulière
«Cet accident a été un reset dans ma vie», confie le champion. Malgré le traumatisme que cela a engendré, je suis quand-même content de la manière dont j’ai pu rebondir. Et puis on apprend beaucoup sur soi dans ce type d’épreuves ». Nombreux sont ceux qui aiment aussi apprendre de lui, intrigués par cette façon si singulière de pratiquer le tir à l’arc. «Beaucoup de personnes viennent me voir pour me dire que c’est impressionnant et incroyable ».
