Emploi / Solidarité
RSA : Le témoignage d'un jeune entrepreneur bénéficiaire
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Karoly FOGARASSY n'oubliera jamais ce Noël familial qui a fait basculer sa carrière professionnelle. Ce soir-là, "mes cousines avaient calmé leurs enfants bruyants avec des tablettes qui diffusaient des dessins animés, se souvient-il, j'ai trouvé ça dommage qu'on ne leur donne pas autre chose". C'est ainsi qu'est née l'idée de "marier le monde traditionnel du livre et le monde technologique de l'écran". Le jeune homme de 28 ans, domicilié à Gilocourt, au nord de Crépy-en-Valois, s'est alors entouré de Lucas et Maxime, deux amis rencontrés sur les bancs d'une école de commerce, pour concrétiser son projet.
Nabook, une application de lecture pour les enfants
Ensemble, ils ont créé Nabook, une plateforme de lecture destinée aux 7-14 ans qui a pour but de transformer le temps d’écran pour en faire un moment de lecture. En trois ans d’existence, cette bibliothèque numérique a déjà séduit 30 éditeurs et plus de 1500 clients. La clé de la réussite : un catalogue constitué de plus de 300 ouvrages découpés en épisodes. On parle ici de séries à lire, où « la durée de chaque épisode est d’environ cinq minutes », détaille Karoly Fogarassy. « Cela permet d’avoir une approche plus digeste pour des jeunes qui sont éloignés ou réfractaires à la lecture ».
L’autoentrepreneur local ne cache pas sa « fierté » en mesurant le chemin parcouru. Il a conscience aussi du rôle du Conseil départemental de l’Oise dans ce succès.
Comme beaucoup d’entrepreneurs, au début de l’aventure, on n’a pas suffisamment de chiffre d’affaires pour couvrir nos frais, détaille Karoly Fogarassy, c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas de salaires. Et donc l’aide financière du RSA (l’allocation versée au titre du Revenu de Solidarité Active est gérée et financée par les Conseils départementaux) nous permet concrètement de poursuivre l’activité, l’Oise nous a permis de nous développer.
La BGE (Boutique de Gestion Espace), partenaire du Département qui vient en appui aux entrepreneurs, n’est pas étrangère à cette constante évolution et la naissance de nouvelles ambitions. « Son accompagnement n’est pas que technique mais aussi humain, souligne l’autoentrepreneur local, la BGE nous permet aussi de nous confronter avec d’autres porteurs de projets qui rencontrent les mêmes difficultés que nous, on arrive à se désenclaver de l’isolement du créateur d’entreprises ».
Le RSA, un parcours jusqu’à l’aboutissement du projet professionnel
Chef de file en matière de solidarité, le Conseil départemental de l’Oise finance l’allocation du Revenu de Solidarité Active (RSA) et accompagne les bénéficiaires dans leurs démarches d’insertion.
Pour répondre au mieux à la mise en place de procédures facilitant leur orientation, le Conseil départemental a opté pour une solution numérique via la plateforme DHORANI60 (dhorani60.fr). C’est la première étape d’un parcours qui en comprend cinq au total, avec la participation à une réunion d’accueil dans une Maison départementale de la Solidarité, la signature d’un premier contrat de 3 mois qui reprend les premiers engagements, les échanges avec le référent du Département en charge de l’accompagnement, jusqu’à l’aboutissement du projet professionnel et personnel.
L’accompagnement de la BGE, dont bénéficie Karoly Fogarassy, rentre dans le cadre de ce suivi. La BGE fait d’ailleurs partie des partenaires conventionnés qui contribuent à l’accompagnement des projets socio-professionnels. D’une manière générale, le Département prend appui sur des associations pour accompagner les bénéficiaires du RSA. L’un des objectifs étant de proposer des accompagnements dynamiques favorisant l’émergence de projets professionnels fiables, l’accès à l’emploi ou la formation, et la sécurisation du parcours dans l’entreprise.
" Nous ne pouvons qu'être fiers de la réussite et du parcours de ce jeune entrepreneur ! Cela témoigne une fois encore que le RSA n'est pas une fatalité. Le Conseil départemental de l'Oise met tout en oeuvre pour accompagner les allocataires vers le retour à l'emploi." - Pascal VERBEKE, Vice-président chargé de l'action sociale et de l'insertion.
